Textes et Documents » Catégorie : Romans

📂 Peut-on vraiment « aimer la peur »?

“Joubert est un homme heureux… Alors il a fini par aimer la peur.”

C’est ce constat qu’a fait Yanick Lahens, auteure des Douces Déroutes (Le Mans [France] : Editions Libra Diffusion; 2019; chap. 19, p. 153) à propos de Joubert connu dans le monde du crime sous l’alias “Jojo Piman Pike”.

Joubert est l’un des personnages du roman avec une éducation rudimentaire. Pour survivre et obtenir un semblant de respect dans son milieu, il s’allie à un gang spécialisé dans l’accomplissement des basses besognes pour le compte de certaines autorités et des membres de l’élite financière. Son expérience de la rue et des gangs lui a fait comprendre que dans une ville comme Port-au-Prince, le malheur guette à tout moment un jeune homme (p. 146), surtout si celui-ci est identifié à un gangster, qui tue des personnalités respectables sur commande. Alors il a peur. Mais est-il vraiment arrivé à aimer cette peur parce qu’il connaît des moments d’auto-satisfaction?
(suite…)

...lire le texte »»

📂 Shirley Pierre-Louis signe son « En quête du bonheur »

Texte reçu le 20 juillet 2012

Par Robenson D’Haïti
Couverture du roman: En quête du bonheurAnabelle, la protagoniste du roman, ne se résigne pas. Elle part à la recherche de ce qui aurait pu se produire. Ce faisant, elle remet en question l’accompli. Elle n’hésitera pas à se hasarder dans un passé pas trop lointain, mais flou, dût-elle aller jusqu’à dérégler l’horloge et remonter le temps pour actualiser son passé où vivent des hommes qui auraient pu faire son bonheur. Son mariage achevé ne l’achèvera pas.

Dans le texte accroche, on lit : « Une jeune fille insatisfaite de sa vie maritale actuelle caresse le rêve fou de se projeter en arrière pour voir ce qu’elle serait devenue si elle s’était liée à d’anciens courtisans. » Ainsi son mari, William Cannelle, vivra-t-il dans une violence conjugale silencieuse sur le plan psychique pendant deux ans. Les nombreuses qualités de William ne répondent pas aux critères prédéfinis par Anabelle qui se voit plutôt marié à un partenaire bien positionné. Elle tente incessamment de refabriquer son époux : « Trouve-toi un meilleur emploi pour faire face à toutes ces dépenses. Ne reste pas les bras croisés !(…) J’aimerais m’offrir certains plaisirs sains avant d’embrasser la routine maternelle… Si je te demande d’aller au cinéma, tu dois utiliser ta calculatrice une dizaine de fois pour savoir si tes économies te le permettront. » (suite…)

...lire le texte »»