7330.060.- Profil de la ville de Jacmel

Status et histoire:

L’orthographe de Jacmel serait la conséquence d’une déformation linguistique provenant du nom d’un flibustier français, Jacques Melo;
S’écrivait autrefois « Jacquemel »;
Fondée en 1698 à l’embouchure d’un faisceau de rivières et cours d’eau. Un petit bourg cette année là. elle est nommée ville coloniale par décision des autorités de la métropole en 1720. Avec l’introduction du café en 1770, Jacmel jusque là une humble ville prend un certain essor.
Surnom: Cité d’Alcibiade Pomeyrac;
Fut l’un des quatre ports ouverts au commerce par Leclerc après le débarquement des troupes françaises à Saint Domingue. « J’ai ouvert le port de Jacmel, parce que c’est par ce port que je dois recevoir les bestiaux, dont j’ai le plus grand besoin, et comme je ne me soucie pas que le payement de ces bestiaux se fasse en numéraire, j’y ai laissé arriver le commerce français, afin que les étrangers qui les auront exportés puissent prendre en payement des marchandises de France. » (Lettre du général en chef au Ministre de la Marine, 5 Messidor [24 juin 1802] in Lettres du général Leclerc commandant en chef de l’armée de Saint Domingue en 1802. Paris : Société de l’Histoire des Colonies Françaises, 1937; p. 178);
Servit de refuge aux commissaires Sonthonax et Polvérel. Vaincus par les Anglais, ces derniers s’embarquèrent pour la France à bord de la corvette L’Espérance.
Victime de plusieurs sièges dont celui de 1799-188 durant la guerre civile, de 1803 par Magloire Ambroise, de 1883 par le général François Manigat (Jacmel avait alors pris position pour l’insurgé Boyer Bazelais).
Accueillit en 1816 le libertador du Vénézuéla, Simon Bolivar;
Francisco Miranda, créa dans cette ville, le 12 mars 1806, le drapeau de son pays, le Vénézuéla.
De 1850 à 1880, Jacmel fut le seul port d’Haiti à être desservie par une ligne régulière de bateaux de et à destination d’Europe. Il devint dont un passage obligé de toutes les correspondances et de tous les passager en partance pour l’Europe. Son port sera fermé dans les années 1930, ce qui porta un coup dur aux activités économiques de la ville.
Sous le second empire, Antoine Souffrant fut le prince de la ville (†28 janvier 1851 à Port-au-Prince).
Jacmel prit les armes contre le président Domingue le 7 mars 1876.
Origine du groupe de terreur La Colonne des Rasoirs à la solde du général Mérisier alors commandant de la ville.
Première ville électrifiée d’Haiti (1925);
Ville où se déroule le carnaval national;
Chef-lieu du Département du Sud-Est;
Arrondissement avec 4 communes;
Siège du diocèse de Jacmel créée en 1988:
- Évêque: Mgr. Glandas Marie Erick TOUSSAINT
- Anciens évêques:
  - Guire Poulard (1988-2009), transféré d’abord aux Cayes et ensuite à Port-au-Prince.
  - Mgr. Launay Saturné, devenu en 2018 archevêque du Cap-Haitien (le 5è de cet archidiocèse créé en 1988)

Location:

18.24° Latitude Nord;
72.54° Longitude Ouest;
Côte Sud d’Haiti;
Altitude: 44 mètres.

La ville est protégée par des fortifications naturelles. Ses montagnes au nord, une baie parsemée de récifs. Pour se rendre en voiture à Jacmel, il faut emprunter la route de l’Amitié franco-haitienne (Route 4) de Dufort (Ouest) sur la Route Nationale No. 2.

Recensements:

A la veille de la révolution, Jacmel ne comptait que 160 maisons environ. La ville s’est considérablement développée au 19è siècle.

À la fin de la première moitié du 20è siècle, des familles entières ont laissé cette ville pour aller s’établir à Port-au-Prince. Elles furent remplacées par des habitants des certaines localités environnantes, comme La Montagne,Mabial, Cap Rouge, Marigot, Cayes-Jacmel, Pérédo et Belle-Anse.

1950: 93.070 (avec ses sections communales et ses quartiers)
1971: 126.473 (avec ses sections communales et ses quartiers)
1982: 13,730 (la ville)
2003: 26,077 (la ville), 137.966 (avec ses sections communales et ses quartiers)

Gouvernement:

Conseil départemental:
Mairie:

Nom des habitants:

Jacméliens,
Jacméliennes

Fameux Jacméliens:

Amédée Brun (1868 – 1896)
Robert Bauduy (1940-2008)
Roussan Camille (1912-1961)
Alcius Charmant (1856 – 1936)
René Dépestre (n. 1926)
Hector Lominy (1930 – 2007)
Charles Moravia (1875-1938)
Jean Métellus (1937-2014)
Michel Oreste (1858-1918)
Alcibiade Pommayrac (1844 – 1908)
Seynour Pradel(1875-1943)
Hannibal Price (1841-1893)

Attractions touristiques:

Cyvadier;
Raymond-les-bains (Plage située à quelques 15 kms du centre ville de Jacmel sur la route conduisant à Marigot);
Fort Ogé (Fort surplombant la ville du côté de Cap-Rouge);
Bassin Bleu;
Chute l’Étang.

Célébrations et foires:

Carnaval de Jacmel
Festival du film
Fête de Saint Jacques et Saint Philippe

Distance des autres villes et communes:

Bainet: 47 km.
Belle Anse: 80 km.
Cap-Haitien: 360 km.
Cayes-Jacmel: 15 km.
Léogane:53 km.
Marigot:23 km.
Port-au-Prince: 86 km.
Vallée de Jacmel: 26 km.

Médias de Jacmel et des environs:

Radio Anacaona;
Radio Pacific FM;
Radio Télédiffusion Jacmélienne;
Radio Télé-Express Continental.

Patrons de la ville:

Saints Jacques et Philippe fêtés le 1er Mai
(Voir: Les Paroisses d’Haiti)

Désastres naturels et Incendies:

1895: Incendie détruisant le quartier du bord de mer, alors un centre d’affaires.
Le Département du Sud -Est est très exposé aux cyclones. Ainsi la ville de Jacmel a été touchée par la majorité des cyclones frappant la République d’Haiti. (Voir : Désastres naturels / cyclones)
14 novembre 1958: Incendie au centre commercial de la ville. 13 maisons dont l’architecture contribua grandement au charme pittoresque de la ville furent détruites.
Tremblement du 12 janvier (Voir: Tremblement de terre du 12 janvier: Villa Manrèse et la ville de Jacmel). Bilan: 384 morts, 5 disparus, 448 blessés, 2913 maisons détruites, 11.632 familles sinistrées (Source: Bulletin de l’ISPAN, Mars 2010).

Citations sur la ville:

A l’heure d’aujourd’hui, porte ton obole
Pour bâtir à son culte un nouveau Capitole.
Jacmel, Sursum Corda!Pommayrac, Alcibiade (1844 – 1908). Sursum Corda. Un poème célébrant les nouvelles cloches de l’église de Jacmel.
« Ma ville au bon-ange désarçonné
je vois ressusciter les arches de tes ruines
je vois la haine scalpée d’un chant de ronde fraternelle.
…
Jacmel O
Ma ville de raras en plein jour
et des refrains de trieuses de café
vers les glacis du bord de mer. »Bauduy, Robert (1940-2008). Oracle du mal d’aurore. Port-au-Prince : Imprimerie Deschamps, 1973; pp. 77 et 78.
« Si je devais utiliser un seul mot pour définir Jacmel, la ville de mon enfance, ce serait : émerveillement. » Depestre, René . Entrevue accordée à Radio France Internationale. 23 octobre 2009.

Autres références:

Publications sur la ville de Jacmel:

« Jacmel Et Les Mouvements De Population. » Alterpresse. Publié 16 Jan. 2008. Visité le 23 June 2012. [http://www.alterpresse.org/spip.php?article6852].
Buzzard, Shirley. The PLAN/Haiti water projects in Croix-des-Bouquets and Jacmel : an evaluation report. Warwick, R.I. : Foster Parents Plan International, 1983.
Chandler, Fritz E. Le destin de Mérisier Jeannis : (étude historique). [Port-au-Prince] : Editions Damour, 1983
Danticat, Edwidge. After the dance : a walk through Carnival in Jacmel, Haiti. New York : Crown Journeys, 2002.
Divers, Michelet. Le carnaval jacmélien. S.l : s.n., 1994.
Gilles, Jean-Elie. Un album de la famille jacmélienne de 1804 à 2004. Coconut Creek : Educa Vision, 2004.
Gilles, Jean-Elie. Jacmel en photos. Coconut Creek : Educa Vision, 2004.
Gilles, Jean-Elie. Jacmel : sa contribution à l’histoire d’Haïti.[Port-au-Prince] : Editions des Antilles, 1995- .
Lamothe, Léon Ph. Schema de l’Or. de Jacmel. S.l. : s.n.], 1979
Lubin, Maurice Alcibiade. L’administration de Jacmel en 1845. [Port-au-Prince] : Imprimerie des Antilles, 1970.
Lubin, Maurice Alcibiade. Jacmel et la poésie haïtienne. Port-au-Prince : Imprimerie des Antilles, 1967.
Métellus, Jean. Jacmel au crépuscule. [Paris] : Gallimard, 1981.
O’Reilly, Caroline A. Results of rural household survey in Bas Cap Rouge and Haut Cap Rouge, Jacmel. Fayetteville, Ark. : International Agricultural Program, 1988.
Papillon, Margaret. Sortilèges au carnaval de Jacmel : roman. Port-au-Prince : L’Imprimeur II, 2002
Posy, Bonnard. Aux champs pour Jacmel. Coulange-les-Sablons, France : Editions La Flèche du temps, 1998.
Rochemont, Serge F. Libres-propos sur Jacmel et Port-de-Paix.Port-au-Prince : Presses nationales d’Haiti, 1967.
Turnier, Alain. Avec Mérisier Jeannis : une tranche de vie jacmélienne et nationale. [S.l. : s.n., 1982.
Verna, Paul. Robert Sutherland; un amigo de Bolívar en Haití. Caracas : Fundación John Boulton, 1966.

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Date de création: 2 septembre 2015
Date de révision : 29 août 2024

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