Note de la Conférence Haïtienne des Religieux sur l’acte de vandalisme des maisons des Sœurs Missionnaires de la Charité

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Des membres des Missionnaires de la Charité, une congrégation religieuse fondée par Mère Teresa de Calcutta, ont été attaquées au milieu de la nuit du 26 octobre, lorsque des assaillants ont fait irruption dans leur communauté située au bas de Delmas à Port-au-Prince. Ils ont saccagé tout ce qui avait de la valeur chez elles – ainsi que le dispensaire médical voisin – avant d’incendier le bâtiment.

La perte des services médicaux de ces Missionnaires sera certainement ressentie par les habitants du bas de la capitale, car ils s’occupaient des besoins médicaux de milliers de patients financièrement vulnérables pendant des décennies.

La Conférence Haïtienne des Religieux et Religieuses, par une note publiée le 6 novembre, se dit « indignée et peinée » par cet acte de « vandalisme d’une extrême sauvagerie » et « réclame justice et réparation pour ces missionnaires qui ont laissé leur pays pour venir nous aider et qui en revanche reçoivent de l’ingratitude, subissent la méchanceté de ces apatrides ».

Note reçue le 7 novembre 2024

Logo de la CHRLa C.H.R. (Conférence Haïtienne des Religieux) proteste énergiquement contre cet acte barbare causé par les gangs armés de Bas-Delmas le samedi 26 octobre 2024 contre le couvent et l’hôpital des Sœurs Missionnaires de la Charité, communément appelées « Sœurs de Calcutta » dans la capitale haïtienne. Ces maisons ont été vandalisées et incendiées par ces derniers. Les sœurs de Mère Teresa accueillaient et soignaient gratuitement des milliers de malades par an, particulièrement ces bandits et leurs parents.

Face à cette barbarie, la C.H.R. est indignée et peinée. Il est vrai que celles et ceux qui font le bien sont toujours persécutés, elle se demande comment ces messieurs sans foi ni loi arrivent à poser une telle action en détruisant ce qui était à leur disposition jour et nuit. Cet acte de vandalisme d’une extrême sauvagerie traduit l’ignorance des gens qui se laissent exploiter, manipuler jusqu’à se détruire eux-mêmes. Car détruire la résidence et l’hôpital de ces sœurs, c’est se détruire eux-mêmes et les plus pauvres non seulement de Solino mais de toute la zone avoisinante.

La C.H.R. demande à tous ceux qui détiennent l’autorité de l’État dans ce pays d’assumer leurs responsabilités et réclame justice et réparation pour ces missionnaires qui ont laissé leur pays pour venir nous aider et qui en revanche reçoivent de l’ingratitude, subissent la méchanceté de ces apatrides.

La C.H.R. crie haut et fort: Que cesse le deuil, l’injustice, la méchanceté dans ce pays, l’unique portion de terre qui appartient aux haïtiens!

Donné au siège de la Conférence Haïtienne des religieux,
à Turgeau, le 6 novembre 2024.

Pour la Conférence Haïtienne des Religieux:

P. Morachel BONHOMME, sdb
Président de la CHR