Foire internationale du livre et des oeuvres d’art haïtiens de Montréal
📅 Texte publié le mardi 26 août 2008
« Qui se serait douté que dans la République noire, déchirée par tant de discordes, agitée de tant d’orages, qui jusqu’ici a si peu connu le repos, il se trouverait tant de personnes, magistrats, professeurs, journalistes, que rien n’a pu décourager de cultiver les lettres. Ils ont des poètes en grand nombre, qui chantent les beautés de leurs pays, les exploits de leurs pères à la conquête de leur liberté et les chantent en vers sonores et brillants. Ils sont des historiens, des romanciers, des orateurs dont l’anthropologie nous cite de nombreux fragment qui se lisent avec intérêt… »(1). Un exemple tiré d’un poème de James Noël:
Pour avoir arraché mes propres yeux
et les avoir lancés contre le soleil
j’ai connu d’étincelants aveuglements
et des voyances au plus clair
des lunes absentes. (2)
✍ Sources:
- L’Académie française a l’occasion du premier centenaire de notre indépendance, en 1904. Cité par Jean Price-Mars « La Position D’Haiti et de la Culture Française en Amérique » Journal of Inter-American Studies, Vol. 8, No. 1 (Jan., 1966), pp. 50-51.
- Noël, James. « Seul le baiser pour muselière » in Poèmes à double tranchant, Seul le baiser pour muselière. Port-au-Prince: Éd. Farandole, 2005; p. 42.