Bicentenaire de l’horrible assassinat du fondateur de la patrie
📅 Texte publié le dimanche 15 octobre 2006
L’assassinat de Jean-Jacques Dessalines, ancien esclave élevé au rang de général-en-chef de l’armée indigène, et qui nous guida sur les derniers tronçons du chemin devant conduire à l’indépendance, montra à quel point les alliances forgées pour parvenir à cette fin étaient fragiles et dénuées de sincérité. Ce fut le premier signe que Haiti «était mal partie», et que le «chen manje chen» deviendra la norme régissant nos actions politiques et sociales ce, au profit des ennemis d’hier et des profiteurs qui s’établiront plus tard chez nous.
✍ Note:
- «Chen manje chen» : Expression tirée du créole haïtien: «Les chiens se battent et se dévorent». Elle dénote un «chacun pour soi» exaspérant pouvant conduire, dans le pire des scénarios, à la trahison et à l’élimination physique de son compatriote.