Tentative d’extorsion de l’Espagne sur Haiti
📅 Texte publié le samedi 15 janvier 2005
Le gouvernement d’alors a pu lui tenir tête, lui rappelant le Traité de Bâle signé en 1795 entre la France et l’Espagne et par laquelle, cette dernière céda la partie orientale de l’ile qui devint, dans son intégralité, une colonie française.
L’émissaire qui ne trouvait aucun argument valable pour s’opposer diplomatiquement aux Haïtiens dut se retirer à Cuba tout en menaçant d’entreprendre des actions militaires contre la nouvelle nation.
Le gouvernement haïtien ne céda donc pas à ce premier chantage. Malheureusement, d’autres nations inventeront toutes sortes de prétextes pour extorquer Haiti depuis lors. La démonstration de force de l’escadron de Gutiérrez de Rubalcava dans la rade de Port-au-Prince en 1861, l’affaire Luders en 1897, l’attaque du navire allemand « Le Panthère » contre le bateau haïtien « La Crête à Pierrot », dans la baie des Gonaïves en 1902, forçant l’amiral Killick à sauter ce dernier plutôt que de se rendre, ne furent que quelques exemples de ces audacieuses extorsions
Sources:
- Coradin, Jean D. Histoire diplomatique d’Haiti 1804-1843. Tome premier : la reconnaissance de l’Indépendance. Port-au-Prince : Editions des Antilles, 1988, pp. 238-240.
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Léger, Abel-Nicolas. Histoire diplomatique d’Haiti. Tome premier: 1804-1859. Imprimerie Aug. A. Héraux; pp. 165-172. - Voir les notes échangées entre le gouvernement Haitien représenté par B. Inginac, Fremont et François Lespinasse dans Histoire d’Haiti : 1827-1843 de Thomas Madiou (Port-au-Prince : Editions Henri Deschamps, 1987); pp. 59-74 .